fête chagrinée

Publié le par l'anjouanais

 

Le peuple comorien, célèbre aujourd'hui le 34e anniversaire de l'indépendance. Un anniversaire qui revêt une grande signification, illustrant le triomphe de la cause nationale et l'avènement d'une nouvelle ère de liberté et d'émancipation. Cet heureux anniversaire offre l'opportunité de méditer les leçons, les enseignements et la valeur citoyenne. L’indépendance des Comores est proclamée le 6 juillet 1975.C'est donc en ce jour mémorable, qui fait date dans l'histoire contemporaine de l'archipel des Comores et dont le souvenir restera à jamais dans la mémoire de tous les comoriens. Ce jour marqua en effet l'avènement de l'indépendance chèrement acquise au terme d'une longue et âpre lutte et de grands sacrifices ont été consentis par tous les wanantsi, et tenter de renforcer davantage leur détermination à défendre leur dignité et les symboles de la souveraineté nationale.

Ces mêmes vertus constituent aujourd'hui et constitueront pour toujours, les meilleurs atouts pour les îles Comores dans son combat pour le parachèvement de son intégrité territoriale, la préservation de sa souveraineté et de son unité, et l'édification d'un avenir prospère, insh'Allah.

Mais aujourd'hui, cet anniversaire est aussi une occasion pour le peuple comorien de rendre un vibrant hommage aux 152 victimes du crash d'un A310 de la compagnie Yémenia survenu le 30 juin au nord de la Grande comore. La fête a été célébrée dans la prière, la contemplation et le recueillement.

Cette cérémonie s'est déployée comme d'habitude sur la place mythique de l'indépendance dans la capitale comorienne, Moroni, en présence du président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, de l'ancien Chef de l'Etat, Le Colonel Assoumani Azali, des autorités religieuses, des représentants des forces de sécurité et du corps diplomatique.

Le programme voulu par le comité d’organisation de la fête nationale, s’est donc caractérisé par la sobriété et l’émotion : lecture en commun, par la foule présente Place de l’indépendance, du Saint Coran, la Surat Yassine plus précisément, suivie par les invocations et les prières du Grand Cadi, Saïd Mohamed Djelane et les discours dictées par la circonstance, du Cadi Saïd Mohamed Said Attoumane et du Chef de l’Etat, SEM Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.

Des banderoles de couleurs vertes, bleues, rouges, jaunes et blanches, gravées de versets du Coran évoquant le deuil, ainsi qu'un drapeau de l'Union des Comores décoraient la place des Buldings.  

Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a demandé dans son discours à la population de garder son calme, sa quiétude et d'accepter cette catastrophe comme le "choix d'Allah ". Dans son discours le chef de l’Etat, Foundi Sambi a remercié les pays amis : la France, les Etats unis, Madagascar, et l’Italie qui participent à la recherche de l'Airbus A310.

M. Sambi a abordé aussi dans son discours la bisbille entre la France et l'Union des Comores concernant l'île comorienne de Mayotte. Il a déclaré : ‘‘ La France est un pays ami, mais nous ne cesserons jamais de revendiquer Mayotte, l’île comorienne, comme le reconnaissent les résolutions des Nations unies. Si la France veut louer l’île de Mayotte même pour une période de cinquante ans, j’accepterais, mais jamais nous ne céderons sur la question de l’unité du pays et de son intégrité’’.

Le peuple comorien considère toujours que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores avec les îles de la Grande-Comore, de Mohéli et d'Anjouan. Et est soutenu par des organisations régionales comme la Ligue des Etats arabe ou l'Union africaine.

Lors de cette cérémonie, le président comorien a fait chevalier du Croissant vert des Comores un marin, Libounah Matrafi, qui a prêté secours à la seule rescapée du crash, la jeune Bahia Bakari, agée de 13 ans, évacuée sur la France peu après le crash.

L'ancien président de la Fédération comorienne, Assoumani Azali, a en effet, affirmé dans un commentaire accordé  à la chaine française de Télévision, I-Télé : “ Nous souhaitons que l'archipel, aille de l'avant sur la voie du développement et de la modernité, et qu'il accède au troisième millénaire, doté d'une vision prospective, en parfaite cohabitation et une entente réciproque avec nos partenaires, préservant son identité et sa capacité, sans se renfermer sur soi, dans le cadre d'une authenticité reconfirmée et d'une modernité qui ne renie guère nos valeurs sacrées ”. avant de poursuivre, "cette journée est très importante pour la nation comorienne mais aujourd'hui elle est reservée spécialement sous le signe d'un deuil national. "

Ainsi, si le combat de retrouver la liberté continu, la lutte pour le développement et le progrès puise sa force dans cette symbiose qui a toujours uni le peuple comorien, une symbiose qui permettra aujourd'hui à notre pays de relever les défis du nouveau millénaire.

 

So. Hwoussewesso

 

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